Compteur jaune !

Allo Super Mario, tu peux venir s’il te plaît ?

La semaine dernière, on a eu super peur. (gros teasing)

Les travaux avançant (bonne nouvelle), le chef de chantier nous a dit, « bon les rigolos c’est bien beau tout ça, mais je fais comment pour l’électricité ? »

C’est à dire ? Il te plaît pas notre plan avec l’implantation des machines et des prises ?

Ha, tu as besoin de l’ampérage des machines que nous allons brancher ? (alors que nous ne les avons pas encore toutes achetées, mais passons sur ce détail, « ne me raconte pas ta vie », qu’il a dit)

Le quoi ?

Parce qu’on ne vous l’a pas précisé, mais, nous ne sommes ni l’un ni l’autre des professionnels du BTP.

Et je ne dis pas ça parce que je n’ai pas cédé à l’appel de la salopette pourtant bien présente en ce moment en magasin. (Non je ne suis pas frustrée du shopping)

Non, j’ai beau aimer faire joujou avec des tableaux électriques, des boites de dérivations, et me souvenir vaguement de la différence entre un circuit en série et en parallèle, je n’ai jamais installé de cuisine professionnelle.

Alors déjà quand on s’est rendu compte que la plupart de nos machines (y compris notre bien-aimé autoclave) fonctionnaient avec du 380 V, ça nous a fait un choc.

Quand ensuite, on a découvert (cf. article précédent) qu’il existait un nombre incalculable de prises différentes pour brancher des machines en 380 V, on a commencé à avoir des sueurs froides.

Pourquoi faire ? Comment ça, les normes agroalimentaires ? Des prises étanches ?

Et ça ne s’est pas arrangé quand on s’est fait livré notre coupe-légumes, et qu’il n’avait même pas de prise !!

(mais on a fait appel à l’esprit de Mac Gyver et on a trouvé une solution avec de la mie de pain et un taille crayon)

Mais on apprend, on s’y met, on essaie et finalement ça marche pas trop mal.

Donc l’ampérage, OK, on respire, on y va calmement.

On trouve les caractéristiques techniques des machines, on reconnecte quelques neurones, on fait notre calcul, et pour être sûrs de ne pas faire de bêtises, on appelle EDF.

Naïfs que nous sommes.

Pourtant, ils nous l’ont dit au téléphone, les infos sur les compteurs, le raccordement électrique, la puissance, ils voient ça avec des électriciens.

Tu m’étonnes, faut avoir le cœur bien accroché pour leur parler !

C’est pas qu’ils sont pas sympas, non, mais ils te balancent sans moufter, au coin d’une phrase, que vu ton matos, il y a de fortes chances pour qu’on doive installer un compteur jaune à la conserverie.

Un quoi ?

Non, je n’ai pas de problème avec le jaune.

Vous pouvez développer ?

Et bien, le compteur jaune, (ma petite dame) c’est l’électricité vue sous un nouvel angle, la découverte de la « taxe d’acheminement », des tarifs de marché, avec des heures creuses et pleines certes, mais différentes en hiver et en été, une nouvelle installation… bref, la 4ème dimension, on entre dans le milieu de l’industrie.
Sérieusement ?

Pour notre petite conserverie ?

Bon, je ne fais pas durer le suspens plus longtemps, finalement ça passe avec un compteur normal (=bleu), mais quand même c’est pas passé loin… Il a suffit de refaire les calculs bien proprement et d’avoir le courage de rappeler EDF, pour se rendre compte que c’est eux qui avaient paniqué un peu vite aussi.

 

Bref, cette semaine, entre deux attaques, nous avons: 

– Préparé tout ce qu’il faut pour cette semaine où nous faisons les pré-séries soit :

• Acheté nos légumes à la ferme du Fessiou et chez Henri Thépaut, à La Forest Landerneau et à Plabennec
• Acheté les champignons chez Bernard Gueguen à Lanhouarneau
• Acheté un gros seau de fromage blanc de vache chez Romain Alexandre à Lanhouarneau
• Réceptionné les ingrédients (huile, vinaigre, sel, épices.)
• Réceptionné les bocaux
• Pensé la veille pour le lendemain qu’il nous fallait des cartons pour transporter les bocaux pour les pré-séries que nous faisons cette semaine (on les a eu, c’était un peu chaud)

Et ça donne ça :

 

 

 

 

 

 

 

 

Et sinon nous avons aussi :

– Réceptionné la marmite (130kg la casserole quand même)

– Acheté la sauteuse en doredogneu. Aloreu ouieu, pour ingueformation, sauffe éxepetions, tout le matérieleu deu connserveurie est concenntré au pays du confit, logique finalement. Donc le gros avantage, c’est qu’au téléphone, on a l’impression d’être au soleil, l’inconvénient, c’est qu’ils parlent vite, beaucoup, et qu’il y a des frais de port (au pays du canard ? mouhahaha).

– Acheté la capuleuse vapeur, qui fait plein de bruit et de fumée, comme ça si jamais Babelicot ne fonctionne pas, on poura toujours se reconvertir en Dan ar Copperfieldez, magicien, 206 rue de Kerervern, 29490 GUIPAVAS, intervient même chez toi et brille dans le noir !

– Acheté deux économes dits « queues de castor », qui envoient du bois.

– (ReReReRe)Validé les étiquettes (promis Fanny Fmpp studio, cette fois c’est la dernière on arrête de titiller mais il a fallu refaire plein de trucs parce que dans le tableau des valeurs nutritionnelles, la hauteur des lettres doit être comme ça et le logo c’est 6mm pas 5,5 bla bla bla bla)

– Dormi, …ah non.