(gros sarcasme caché, telle une baleine sous un gravillon)(je sais je suis hilarante)(quelle finesse)(oui,bon j’arrête la métaphore, c’est lourd)(pardon)

pardon mais j’ai pas pu m’empêcher

Blague à part, on nous demande souvent comment s’est passé le montage du projet Babelicot. S’il y a eu des galères, et si nous avons été aidés.

Genre ça serait difficile de passer d’une vague idée à une entreprise ?

Bin, oui, un peu.

En tout cas, moi (Eléonore)*, à un moment j’avais rencontré pas mal de monde, des maraîchers, des comptables, d’autres entrepreneurs, des éventuels clients, … j’avais entendu les envies et besoins de chacun, ainsi que leurs contraintes, et je me retrouvais avec une belle pelote bien emmêlée. Parce que forcément, chacun a une vision différente du projet.

L’un va y projeter une grosse usine pour réinsérer les licenciés de l’agroalimentaire traditionnel, l’autre va y voir un outil pour presser du jus de pomme, d’autres le moyen de récupérer les excédents des magasins, et on a envie de dire oui à tout le monde !

J’avais trop peur de dire non, pensant que ça ne pouvait que fragiliser le projet, d’exclure des idées ou des partenaires.

En même temps, en essayant de tout faire, je ne voyais pas comment m’y prendre. 

Bref, j’étais dans le caca. (petit intermède niveau 4 ans pour alléger l’atmosphère)

Et alors je me suis souvenue de Cathy.

Cathy a suivi la même formation que moi pour les créateurs d’entreprise à la BGE. Une formation de méthodologie, pour se familiariser avec la TVA (hum), la stratégie commerciale (ha), et les questions des banquiers (wouhou)(j’arrête c’est trop sex drugs and rock and roll). Elle, elle voulait créer son entreprise de coaching. Avant de la rencontrer, je n’avais pas une bonne image des coachs. Pour moi, c’était réservé aux ambitieux qui ont les dents qui rayent le parquet. Stupide, peut-être, mais bon. Ou alors à un truc comme ça : 

Fais-moi ta tête de joueur de bridge johnny ! (l’empathie faite homme)

En fait NON.

Vachement plus sympa

Son métier c’est d’aider les personnes à atteindre leurs objectifs. Ca peut être changer de boulot comme d’apprendre à gérer la vie entre travail et maison (et ne pas exploser en plein vol). Il y a des vraies formations avec diplôme pour faire ça. 

Son écoute et son inventivité m’avaient interpellée (elle fait des séances en marchant en bord de mer, trop cool)(oui, bon chacun son truc)(je ne vous juge pas si vous préférez regarder The Walking Dead)(alors qu’il fait un temps magnifique)(franchement), et j’avais gardé son contact dans un coin, au cas où.

Et donc quand j’ai vu cette pelote, je me suis dit que peut-être elle pourrait m’aider à trouver le moyen de la tricoter en un joli pull projet d’entreprise, avec des produits et services à proposer, un projet intelligible et cohérent.

Alors, je l’ai appelée, on s’est vues, j’ai essayé de lui expliquer (et de comprendre par la même occasion) le problème que j’avais.

Il fallait que j’arrive à dire non. (sans blague)

Non à ce que je ne sentais pas, non à ce qui me semblait prématuré ou démesuré, non à ce qui rendait les choses compliquées. Et oui à ce que j’étais, ce que je pouvais et savais faire, ce qui allait me rendre heureuse. Rien que ça !

Un vrai moment clé.

Ouah. Je croyais que j’avais déjà fait le grand saut en quittant mon boulot mais en fait j’étais encore bien à l’abri, derrière une rambarde d’hypothèses. Je pouvais encore reculer et abandonner. Mais une fois que j’aurais choisi le chemin, là, effectivement, j’aurais sauté. Je le savais, et je ne voulais pas le faire seule. (bin quoi, ça fait peur j’ai dit)

Donc on est allées marcher toutes les deux le long de l’Elorn. Plusieurs fois. Je lui ai raconté ma vie, mes hésitations. 

Mais elle n’a jamais dit ce qu’il fallait faire. ça m’a fait un peu bizarre au début, parce que j’ai le syndrome de la bonne élève qui veut qu’on la note, qu’on lui dise, vas-y c’est bien, ou alors non, pas dans cette direction (bon, ça un peu moins, je préfère les compliments!). C’est bien pour ça que je n’aime pas faire les choses seules. Sans personne pour valider à la fin. Et c’est pour ça que j’étais allée la voir. (même si je savais que ce n’était pas ça le jeu, comme une bonne autruche têtue qui ne veut rien entendre)

Donc, passé le premier moment déstabilisant (comment ça c’est à moi de décider ?), en fait, c‘était trop bien. Parce que les séances de coaching m’ont fait parler, m’ont permis d’exprimer ce que je sentais confusément, et m’ont obligé à ne pas éviter mes propres questions (j’arrive très bien à m’arrêter de penser quand ça m’arrange, pas vous ?).

Et aussi, elles m’ont permis de me rendre compte de tout ce que j’avais fait, depuis le début et entre chaque séance aussi. Et que c’était bien. 

Ça m’a donné confiance (pas une mince affaire apparemment) et j’ai pu affirmer mes choix et mes envies. Arrêter d’hésiter. 

Et au final, j’ai choisi. Toute seule. Mais pas vraiment. Mais si quand même. 

Bref, j’ai pris un coach. Et nous avons créé Babelicot, enfin. #tropfiere

* ce texte est à la première personne (et demie), mais c’est un projet qui s’est bien construit à deux. Cette étape, initiée par Eléonore, nous a permis également de valider le fait de travailler ensemble, pour le meilleur et pour le pire. (Ah ouais quand même)

 

A part ça cette semaine nous avons:

– enfin validé (E13S08 VOSTBZH) les BAT (bons à tirer) des étiquettes des pré-séries

– visité le CFIA (Carrefour des Fournisseurs de l’Industrie Agroalimentaire), et nous nous sommes sentis tout petits face aux robots (y’avais même une sorte d’aïeul de R2D2 qui distribuait des bouteilles d’eau) et machines (Elsa, de la gnognotte pour toi je pense), et fournisseurs (ah mais là si vous voulez ce type de carton il faut qu’on étudie ça ensemble et ah, vous êtes tous petits, ben adressez-vous à des revendeurs ou faites-nous une commande de 50000…minimum hein!). Mais nous n’étions pas complexés pour autant, plutôt dérangés (malheureusement assez peu surpris) devant tout ceci : 

« – Oh ! Mais comme cette invention de fermeture de sachet plastique polluant qui fait en sorte de supprimer des emplois non qualifiés est exceptionnelle monsieur le fabricant !
– N’est-ce pas, c’est l’usine du futur (sic) ma bonne dame !
– Et ces arômes artificiels de foie de morue !
– Et ce fromage fondue en forme de saucisson plastifié !
– Et (clou du spectacle)(roulement de tambour)(marche funèbre) ces énormes tronçonneuses à vache morte (oui oui, avec des vidéos et tout) »
Et là on a vomi….ou pas loin.
Vous l’aurez compris, le côté grosse machine automatique et produit dont on ne sait même pas d’où il provient ni comment il est fait, ça n’est pas vraiment notre délire. Mais c’est instructif…

SAURAS-TU DEVINER A QUOI SERT CETTE MACHINE ?

– été voir de près notre sauteuse (un bon argument pour passer la Loire, boire du Monbazillac et manger du confit pas gras), et faire connaissance avec la convoitée doseuse (je sais, ça envoie du rêve) et Alain, dit « le roi de la bricole » ou encore « el matador dé bécasses »(oui il avait quand même l’air de revenir de poser des pièges dans la forêt du coin plutôt que d’un atelier)

– toujours pas reçu les docs du cabinet comptable (ah mais non mais il fallait signer le papier puis l’envoyer au siège…ah oui…on vous l’avait pas dit…mais on avait pas vu ça lors du dernier rdv, celui où on ne savait plus pourquoi on vous avait demandé de venir? (indicateur de calme proche de 0, explosion imminente 5, 4, 3, 2, 1 raccroche raccroche). Ah si Houston, on me dit à l’oreillette que ça y est, on va pouvoir déclarer la TVA, trop cool. 

– rencontré des personnes inspirantes…mais on vous en parlera plus tard

 

Bref, tout va bien, on avance on avance on avance !

Author eleonore faucher

5 Comments

  1. C’est un tapis de course pour hamster géant ?
    Je me marre bien à lire votre blog !

    • eleonore faucher Reply

      haha, bien tenté, mais regarde bien cette forme en queue de scorpion, ça devrait t’aider… ou pas !

  2. je kiffe! et dire que j’ai failli y aller au CFIA!! next time… et la machine, c’est un berceur à poussins 😉

  3. Elsa ne t’a jamais parlé de la fameuse machine qui sert à retirer les intestins des porcs ? Enfin je crois que ça servait à ça, il était en tous cas question d’anus et de porc…que du bonheur ces salons 😉
    Continue à écrire comme ça, c’est trop chouette à lire !!

    • eleonore faucher Reply

      Eurk, si, je me souviens, mais je n’en ai pas vu, quelle déception ! Merci pour les encouragements ! (mais Ben écrit autant que moi, je précise!)

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